Comme le soleil se levait sur le matin de Noël,
Isaac ouvrit les yeux, et trouva une étrange boîte en bois posée
au pied de son lit. Il écarquilla les yeux dans la crainte, il
regardait la boîte artisanale colorée en se demandant qui l'avait
laissée là. Il n'était pas habitué à recevoir des cadeaux, et
surtout pas des jouets. Isaac se faufila jusqu'au pied de son lit en
face de la boîte mystérieuse et la ramassa avec les deux mains. La
boîte était magnifiquement peinte dans un style coloré, des clowns
heureux sculptés sur le côté. Il y avait une étiquette sur la
boîte qui disait tout simplement "Pour Isaac." Sur le
dessus de la boîte, il y avait un texte gravé.
Isaac plissa les
yeux pour lire les mots: " L-aug-ing-J-Jack-in-a-b-box ... "
il s'arrêta, " ... Laughing Jack in a Box? " Isaac avait
entendu parler d'un Jack dans une boîte, mais jamais d'un Laughing
Jack dans une boite. Avec curiosité, il saisit la manivelle de métal
de la boîte. Isaac tourna la manivelle et la chanson "Pop Goes
The Weasel" sonna en rythme avec les fluctuations de la
manivelle. Comme la chanson finissait, Isaac chanta avec le dernier
verset, " Pop goes the weasel." Mais rien ne se passa.
Isaac poussa un soupir. " C'est cassé ... " Il plaça la
boîte sur le bord du lit, et se glissa dans la petite pièce
poussiéreuse, dans sa nuit sale et dans sa routine.
Soudain,
Isaac entendit un bruit venant du lit derrière lui. Il se retourna
et vit la boîte en bois trembler violemment. Puis, d'un coup, le
haut de la boîte s'ouvrit et un défilé de fumée colorée et de
confettis beugla. Isaac se frotta les yeux, incrédule. Comme la
fumée se dégageait, il vit un grand homme mince multicolore, un
clown, avec des cheveux rouges vif, un cône arc-en-ciel en guise de
nez, les épaules plumeuses, et un équipement de clown coloré. Le
clown écarta les bras et, tout excité, annonça: " Venez,
venez tous! Petits et grands! POUR VOIR LE MEILLEUR CLOWN DE TOUS! Le
seul, l'Unique, Laughing Jack in a box!"
Les yeux d'Isaac
s'illuminèrent.
"Q-Qui es-tu ?" Demanda-t-il.
Le
clown coloré sauta du lit et dit avec un sourire heureux : "Je
suis content que tu te poses la question! Je suis Laughing Jack, ton
nouvel ami pour la vie! Je suis magique, je ne me lasse jamais de
jouer, et je change en fonction de ta personnalité... En d'autres
termes, tout ce que tu voudras!"
Isaac leva les yeux vers le
mystérieux bonhomme. "H-hein, on est a-amis...?" Il
bégayait.
Jack regarda le garçon tout en levant un sourcil.
"AMIS ? ON EST MEILLEURS AMIS! J'ai été spécialement créé
pour être ton ami, je ne suis pas si imaginaire, Isaac!"
La
mâchoire d'Isaac en tombait. " Tu connais mon nom ?"
Jack
laissa échapper un rire lunatique. "Bien sûr, je sais ton nom.
Je sais tout sur toi! Donc, maintenant que les présentations sont
faites... Tu veux jouer à un jeu de: Je vois quelque chose de...
?"
Isaac sourit jusqu'aux oreilles. "VRAIMENT? Nous
pouvons jouer à des jeux? Oh SUPER!... Oh..."
Il s'arrêta.
"Je ne peux pas... Je dois aller en bas pour voir mère pour mes
devoirs et mes tâches..."
Son sourire disparut dans la
déception.
Jack posa sa main sur l'épaule d'Isaac et dit avec un
sourire chaleureux: "Ça va aller, je vais t'attendre
ici."
Isaac sourit et regarda son nouvel ami. C'est alors
qu'il entendit la voix stridente de sa mère lui demandant de venir
en bas.
"Eh bien, je dois y aller ! On se voit plus tard, ok
Jack?" dit Isaac alors qu'il se dirigeait vers la porte.
Jack
sourit : "Absolument, gamin! Oh, et Isaac!"
Isaac
regarda Jack qui lui fit un clin d’œil et dit: "Tu devrais
sourire plus souvent, ça te va bien." Isaac sourit joyeusement,
se tourna, et se dirigea vers la porte.
Toute la journée, Isaac
parla à sa mère d'un merveilleux clown coloré qui sortait d'une
boîte magique qui est apparue au pied de son lit. Sa mère
cependant, n'en croyait pas un mot. Enfin, il a convaincu sa mère de
le suivre dans sa chambre pour qu'elle puisse voir Laughing Jack de
ses propres yeux. Ils montèrent les escaliers et Isaac ouvrit la
porte de sa chambre.
"Vous voyez mère, il- ..." Isaac
s'arrêta. Il balaya la pièce qui ne contenait ni clown magique, ni
mystérieux coffre en bois. La mère d'Isaac n'était pas du tout
amusée. Elle regarda Isaac d'un regard menaçant. Ses genoux
tremblaient.
"M-mais mère... il était..." PAF ! La
mère d'Isaac lui donna une grosse gifle en plein sur son visage. Ses
yeux devinrent humides, et sa lèvre commença à trembler. Il se
sentait sur le point de tomber par terre.
"STUPIDE GOSSE
INSOLENT! Comment oses-tu me mentir sur telle idiotie! Qui voudrait
être ami avec un ver inutile tel que toi! Reste dans ta chambre pour
le reste de la soirée, et tu n'auras pas de dîner... Maintenant, tu
ne dis plus rien, ingrat?"
Isaac réussit à avaler le nœud
dans sa gorge pour murmurer une réponse, "M-merci m. . "
Sa mère le regarda pendant un moment avant de quitter la pièce,
pleine de dégoût.
Isaac s'agenouilla et posa son visage sur le
côté de son lit. Il versa un ruisseau de larmes.
"Qu'est-ce
qui ne va pas, gamin?" Dit une voix. Isaac était sur le bord du
lit où Jack était maintenant assis à côté de lui.
"Qu-où
étais-tu?" murmura Isaac. Jack passa sa main dans les cheveux
d'Isaac pour le consoler et dit doucement "Je me cachais... Je
ne peux pas laisser tes parents me voir... Sinon, ils ne nous
laisseront plus jouer."
Isaac essuya les larmes de ses yeux.
"Hé gamin! Je suis désolé d'avoir dû me cacher, mais je le
faisais pour toi! Parce que ce soir, on va pouvoir jouer à des
tonnes de jeux!" dit Jack en souriant.
Isaac regarda son
copain et hocha silencieusement la tête. Un petit sourire commença
à se former aux coins de sa bouche.
Cette nuit, Laughing Jack et
Isaac jouèrent à beaucoup de jeux amusants. D'un geste de la main,
Jack rendit tous les soldats d’étain d'Isaac vivants pour marcher
autour de la salle. Isaac était surpris alors qu'il regardait ses
jouets se déplacer. Puis Laughing Jack et Isaac se racontèrent des
histoires de fantômes fantasmagoriques. Isaac demanda à Jack s'il
était un fantôme, mais Jack expliqué qu'il était plus du genre,
entité cosmique de toutes sortes. À la fin de la nuit, Jack fouilla
dans sa poche et en sortit un assortiment de délicieux bonbons.
Isaac était en extase quand il mit ce festin coloré dans sa bouche,
c'était la première fois qu'il dégustait quelque chose d'aussi
doux. Isaac avait l'air tellement heureux et riait si fort cette nuit
que les choses semblaient être enfin rentrées dans l'ordre pour le
petit Isaac... Au moins jusqu'à l'incident qui a eu lieu trois mois
plus tard...
Il faisait très chaud et ensoleillé à
Londres ce jour-là, ce qui était plutôt rare. Aussi, avec l'aide
d'un certain ami, Isaac avait pu terminer ses travaux et était
autorisé à aller jouer dehors. Les choses ont commencé assez
simplement, le duo était derrière la maison à jouer aux pirates,
quand Isaac a repéré que le chat des voisins s'était faufilé dans
son jardin. "YEARGH ! Nous avons un espion ennemi en vue! TOUS À
TRIBORD"
Isaac cria, captivé par la fantaisie et
l'imagination. "Yo ho! Je vais l'attraper capitaine Isaac!"
S'écria le premier-lieutenant Jack avec sa meilleure voix de pirate.
Jack tendit le bras à travers le jardin et prit le félin sans
méfiance, qui commença à lutter avec vigueur. "Ne le laissez
pas s'en tirer JACKIE, ou on le fera passer par-dessus la
planche!"
Isaac était contrarié. L'emprise de Jack sur
le chat serré... Ses bras se prolongèrent comme un anaconda
s'enroulant autour du félin qui luttait pour sa vie. Les bras de
Jack continuaient à presser l'animal, en appuyant sur l'air de ses
poumons. Les yeux de l'animal commencèrent à gonfler. Ils sortirent
de leurs orbites avec un bruit sec. Jack relâcha rapidement la
créature de sa main qui était à présent sans vie au sol. Il y eut
un gros silence, à la vue du corps mutilé du chat.
Le silence
fut finalement rompu par un rire désopilant... venant d'Isaac...
"Ahahahaha ouah! Je suppose que les chats n'ont pas vraiment
neuf vies ! AHAHAHA ! " S'écria Isaac, les yeux presque en
larmes. Laughing Jack commença à rire aussi, " Hé hé.
Ouais... Mais ça ne va pas te causer des ennuis si ta mère trouve
le chat de ton voisin mort dans ton jardin?"
Le rire d'Isaac
s'arrêta. "Oh non! Tu as raison! Euh... je vais aller le jeter
dans la cour des voisins." Isaac paniqua. Il saisit une pelle à
proximité, ramassa le cadavre du chat, et il le lança par-dessus la
clôture. Il était à présent à nouveau dans la cour des voisins.
Jack et Isaac ont alors rapidement regagné la chambre.
C'est
arrivé environ une heure plus tard. Isaac avait les oreilles percées
par les cris de sa mère, hurlant son nom en bas. Ni Jack ni Isaac ne
dirent un mot. Il se glissa dans les escaliers, seul face au terrible
sort qui l'attendait. Jack pouvait entendre beaucoup crier d'en bas,
mais ne pouvait rien faire. Après une trentaine de minutes, Isaac,
les yeux larmoyants, monta les escaliers.
"Eh bien?"
demanda Jack nerveusement. Isaac, au sol, commença à parler.
"Je...
J'ai essayé de lui dire que c'était toi qui avais tué le chat...
Elle ne me croyait pas... elle... dit que tu n'es pas réel..."
Jack fronça les sourcils, conscient que tout cela était de sa
faute. Isaac utilisa sa manche pour essuyer ses larmes.
"Je
vais être envoyé à un pensionnat... Je pars ce soir... et tu ne
peux pas venir avec moi..."
Jack prit un air choqué. "Quoi?!
Moi, je ne peux pas venir? Où vais-je aller?" Isaac ne dit
rien.
"Retourner là-dedans? Mais je ne pourrai pas sortir
jusqu'à ce que..."
Jack s'arrêta. Isaac se leva, des larmes
coulant sur son visage. "Jack... Je promets que je reviendrai
pour toi dès que je pourrai!"
Jack regarda la boîte, puis
de nouveau Isaac. "Et je serai là à t'attendre, gamin."
Jack sourit, une seule larme coula sur sa joue. Il se dirigea vers la
boîte et fut aspiré par un nuage de fumée, incapable d'être
libre, jusqu'au retour d'Isaac.
Cette nuit, Isaac fut envoyé
à l'école. Pour la première fois, Laughing Jack sentit ce que
c'était que d'être seul. Même lorsqu'il était piégé dans sa
boîte, Jack était capable de voir les choses qui se passaient
autour de lui. Chaque jour, il attendait son ami, et chaque jour, la
chambre vieillissait et prenait plus la poussière. Laughing Jack
était le meilleur ami d'Isaac pour la vie et maintenant il attendait
jour après jour, mois après mois, de se réunir avec lui. Les
parents d'Isaac vivaient encore dans la maison, mais ne venaient
jamais à la chambre à l'étage. La seule fois où il entendait leur
présence était quand ils se battaient. La vie de Jack se résumait
désormais à la solitude et la déception. Au fil des années, les
couleurs vibrantes de Jack ont commencé à se fondre dans un flou
monochrome de noir et de blanc. Pris au piège tout seul... éternel
et sans espoir.
13 années ont passé avant que le père
d'Isaac, rentrant particulièrement ivre, ait une altercation avec sa
femme comme d'habitude. Violence physique à nouveau, mais cette
fois, elle ne sut pas se remettre en place. Le père d'Isaac avait
battu sa femme à mort et fut condamné à la pendaison le lendemain.
Avec ses deux parents morts, cela signifiait qu'Isaac héritait de la
vieille maison poussiéreuse, où il avait passé la première moitié
de son enfance.
Laughing Jack fut très surpris quand il
entendit les pas de son vieil ami monter les escaliers menant au
grenier pour la première fois en 13 ans, mais il n'était pas ce que
Jack avait espéré. Isaac avait l'air... différent. Non seulement
il était plus âgé, mais il semblait aussi posséder ce regard
sombre étrange sur son visage. Il n'était plus le jeune garçon
plein d'espoir et curieux que Jack avait connu. Jack attendit avec
impatience Isaac pour le libérer de la prison, où il avait attendu
pendant de nombreuses années , mais la boîte de Jack était là,
intacte et inaperçue sur une étagère dans le coin de la salle avec
tous les autres bibelots poussiéreux indésirables. Isaac avait
complètement oublié son vieil ami, avait rejeté tous ces rêves de
l'enfance. Étonnamment Jack ne sentit plus rien. Il était vide. 13
ans d'attente et une grosse déception laissaient le clown triste.
Jack est resté dans sa boîte, incolore et sans émotion.
Le
lendemain, Isaac alla à son travail de tapissier, faire des
réparations de meubles pour les gens de Londres. Jack attendit en
captivité. Quelques heures plus tard un Isaac ivre rentra chez lui
et trébucha dans l'escalier de sa chambre, mais cette fois il avait
un ami avec lui. C'était une amie qu'Isaac avait ramassée au bar
plus tôt ce soir. Elle était belle avec des cheveux blonds, les
yeux bleus saphir, et un sourire qui pourrait faire fondre les cœurs.
La curiosité de Jack était attirée par l'invitée d'Isaac.
"Qui
est-ce? Un nouvel ami? Pourquoi Isaac aurait-il besoin de nouveaux
amis? Je pensais que j'étais le seul ami d'Isaac?" Jack pensa
au sein de son isolement infernal. Isaac et son amie s'assirent sur
le lit et bavardèrent au sujet de la vie à Londres. Isaac fit une
blague sur le temps et tous deux se mirent à rire. Jack siffla avec
envie la nouvelle amie d'Isaac.
Isaac et la jeune fille se
regardèrent profondément dans les yeux, et se rapprochèrent pour
un baiser avec un tourbillon passionné des langues dans l'autre
bouche. Jack était perplexe devant cette étrange démonstration
d'affection, car il n'avait jamais vu personne s'embrasser avant.
Comme le baiser devenait plus intense, Isaac passa sa main le long de
la cuisse lisse de la jeune fille et sur sa jupe. Isaac persistait et
répéta son geste, en plaçant cette fois sa main sur ses
sous-vêtements soyeux. La femme prit avec grand mécontentement les
avances sexuelles d'Isaac et il reçut une claque dure sur son
visage.
Les yeux d'Isaac virèrent au sombre. Il dévisagea la
femme. Sa passion ivre se transforma en colère. Les battements de
cœur de la femme accélérèrent quand elle vit le visage d'Isaac en
ébullition. "Sale pute!" Cria Isaac. Il lança son poing
dans le visage de la jeune fille.
Les yeux de Laughing Jack
s'élargirent. Il vit de longues traînées de rouge jaillissant du
nez de la jeune fille. "Quel jeu est-ce?" Pensait-il,
innocent.
Isaac saisit d'une main ferme le poignet de la jeune
fille et déchira sa culotte de l'autre. La jeune fille terrifiée
essaya de se battre. Isaac caressait ses seins, saisissant
sauvagement ses cheveux et forçant sa langue dans la gorge de la
jeune femme en sanglots, qui criait aussi fort qu'elle le pouvait.
Jack regardait avec de grands yeux curieux. Son vieil ami la saisit
et sa bouche se remplit de sang. La fille effrayée tomba du lit et
se laissa tomber sur le sol, elle se précipita vers la sortie. Isaac
prit rapidement une embardée vers l'avant et réussit à attraper
son jouet en fuite en saisissant sa robe. La remontant, il prit le
chandelier au large de la table de chevet à côté de lui, et de
toutes ses forces, il défonça la tête de la jeune femme, qui
s'ouvrit comme une pastèque mûre. Du sang épais éclaboussé à
travers la pièce, le corps de la jeune fille convulsa sur le sol
pendant plusieurs secondes avant de devenir complètement immobile.
Du sang partout. Quelques gouttes parvinrent même sur la boîte de
Jack, qui était très intéressé par ce spectacle. Pour la première
fois en 13 longues années, un sourire commença à revenir sur le
visage de Jack, un rire soudain s'échappa de ses lèvres froides,
puis un autre, et un autre, jusqu'à ce que Jack hurle de rire à
l'intérieur de sa boîte scellée. "Quel jeu vraiment fascinant
!" dit Jack en voyant les cheveux blonds dorés de la jeune
fille mélangés au sang.
Comme l'adrénaline commençait à
s'adoucir, Isaac réalisa qu'il devait se débarrasser du corps. Il
prit le corps sans vie de la jeune fille et se laissa tomber sur le
lit, il quitta la salle en fermant la porte derrière lui et la
verrouilla avant de quitter la maison. Il revint presque une journée
complète plus tard et entra dans la chambre avec une poubelle en
métal et son sac d'outils d'ameublement de travail. Il effaça
ensuite tout sur le bureau en bois, sur le mur opposé à la porte,
et ensuite traîna le lit avec le cadavre ensanglanté au le milieu
de la pièce. Isaac eut de l'espace pour travailler, mais il avait
également donné à Jack un siège au premier rang pour l'ensemble
du spectacle. Jack regardait avec un grand sourire inaltérable
comment Isaac jouait avec son nouveau jeu du cadavre souillé. Une
fois qu'Isaac eut tout mis en place, il se mit au travail. D'abord,
il vida le contenu de son gros sac à outils noir sur la table de
travail derrière lui . Un assortiment de couteaux, marteaux, pinces
et autres outils était désormais posé devant lui. Son premier
choix fut un couteau d'ameublement, dont il se servit pour enlever la
peau du corps. Cette peau fut ensuite placée sur des supports et
transformée en cuir. Cela fait, Isaac utilisa une scie pour scier
les bras, les jambes et la tête, perturbé dans sa tâche par la
présence d'asticots. Après avoir rempli la poubelle avec l'eau de
javel et d'autres produits chimiques, il y trempa les membres jusqu'à
ce que l'os soit dépouillé de la chair. Isaac pêcha les ossements
dans le jus de cadavre et les posa sur la table de travail, puis dans
la soirée, il mit la poubelle à l'extérieur et jeta les restes
pourris dans les égouts de Londres pour être emportés dans la
mer.
Pendant les 3 prochains jours, Jack regarda Isaac
avec étonnement. Il faisait un fauteuil vraiment grotesque avec les
restes de la jeune fille. Les pieds arrière étaient faits de
fémurs, tandis que les pieds avant étaient en tibias. Un cadre en
bois était utilisé pour la base et l'assise, mais le rebord du
support était fait de vertèbres. Les os du bras avaient été
utilisés comme accoudoirs, et avaient été fixés en place par
quelques côtes. Les tendons étaient utilisés comme renforts avec
les cheveux blonds d'or tressés en une doublure pour la base. Au
sommet de ce fauteuil de l'enfer était placé le crâne qui avait
appartenu à la jeune fille aux cheveux blond doré, aux yeux de
saphir, et au sourire qui pouvait faire fondre les cœurs. Isaac
était très satisfait de son travail, et Laughing Jack était
vraiment impressionné par la créativité profonde de son ancien
camarade. Après cette nuit Isaac, ne toucha plus jamais une goutte
d'alcool, car il possédait maintenant une soif beaucoup plus
macabre.
Dans les semaines suivantes Isaac apporta plusieurs
améliorations à son petit atelier des horreurs. Il enleva le
matelas du lit et posa une rangée de planches de bois épais à la
place, puis il attacha des bras et des jambes au fond et sur les
côtés. Isaac n'avait besoin que d'une dernière chose avant de
planifier une autre partie grotesque. Il avait travaillé sur elle
pendant une semaine d'affilée, la main sculptée dans le bois. Une
fois appliquée la couche de peinture blanche, la création d'Isaac
fut complète. C'était un masque ressemblant à quelque chose que
l'on peut porter à un bal masqué. Il avait un front plissé et un
long nez de troll, qui lui permettrait de frapper sans crainte dans
le cœur de ses clients bien-aimés. Avec son nouveau visage et la
salle transformée en un nid d'assassinat, il était enfin temps pour
Isaac Lee Grossman de ramener à la maison un nouveau compagnon de
jeu.
La nuit suivante, Laughing Jack regarda Isaac Grossman,
masqué, piétinant les escaliers, emportant avec lui un grand sac de
jute avec tous ses hôtes à l'intérieur. Il vida le sac sur son lit
de torture, et laissa échapper un jeune garçon attaché et
bâillonné. Il avait très peur, et probablement à peine 5 ou 6
ans. Isaac dénoua rapidement les liens du garçon et lui coinça les
pieds et les bras dans le cadre du lit d'acier. Les larmes coulaient
sans cesse sur le visage impuissant du garçon. Isaac posa ses outils
sur l'établi. Il revint en brandissant une paire de tenailles
rouillées, et, sans perdre de temps, il glissa la mâchoire
inférieure de la pince sous l'ongle de l'index droit et serra
fermement. Les yeux de l'enfant tremblaient, il commença à supplier
Isaac de le laisser s'en aller. Isaac sourit en arrachant péniblement
le premier ongle. Le garçon cria de toute son âme, se tordant de
douleur sur les planches de bois, le sang commença à jaillir de son
doigt. Isaac plaça ensuite la pince sur le majeur, tenant fermement
l'ongle avec ses tenailles rouillées. Une fois encore, il tira la
pince en arrière, mais cette fois l'ongle ne s'arracha qu'à moitié.
Le garçon cria de douleur, ses doigts se crispaient, en sang. Isaac
donna un autre coup sec. Le reste de l'ongle s'arracha, mais pas sans
une bonne dose de peau avec. Même Isaac était un peu rebuté par ce
spectacle douloureux, contrairement à Laughing Jack qui caquetait de
joie à la vue de ce spectacle qu'il voyait depuis son ancienne boîte
poussiéreuse. Isaac retourna à l'atelier et troqua la pince pour un
grand marteau de fer. Il fit ensuite son chemin vers le pied du lit
de torture, où, d'une main, il enfonça la jambe gauche de l'enfant
.
Il souleva le marteau au-dessus de sa tête. Le jeune garçon
continuait de pleurer, alors, de toutes ses forces, Isaac abattit le
marteau vers le bas nu du garçon, brisant l'os avec un craquement.
L'enfant convulsait dans la douleur et poussait des cris stridents,
le bâillon de tissu attaché étroitement à son visage l'étouffait.
Comme l'enfant subissait une douleur intense, Isaac plaça le marteau
sur le lit en bois et retourna une fois de plus à l'atelier où il
se munit d'un long couteau pointu. Sans tarder, il commença à
sculpter les mots "ver inutile" dans la poitrine de
l'enfant. Quand il eut fini, le garçon était à peine conscient.
Isaac s'agenouilla alors et murmura à l'oreille de l'enfant:
"C'est
ce qui arrive aux enfants pourris qui font face aux gens désagréables
..."
Les yeux de l'enfant étaient remplis de larmes. Isaac
se mit à tailler la peau du visage de l'enfant, mais il fut surpris
de voir que le garçon s'accrochait encore à la vie.
L'enfant
mutilé regarda Isaac avec ses grands yeux ronds, qui lui remplit son
cœur noir de rage et de haine.
"Même sans VISAGE TU ES
TOUJOURS LAID COMME UNE MERDE!"
Isaac cria, ramassa le
marteau au pied du lit et commença à frapper le crâne du pauvre
garçon qu'il brisa encore et encore, jusqu'à ce qu'il n'en reste
plus rien qu'une masse de chair sanglante. À travers la pièce, Jack
riait joyeusement: ce spectacle avait été à la hauteur de ses
attentes.
Le second convive d'Isaac était une vieille femme
aveugle qu'il avait invité pour boire le thé. Il lui fallut à peu
près cinq minutes pour réaliser que la chaise sur laquelle elle
était assise était faite de restes humains, et encore six minutes
pour trouver l'escalier. Elle tomba en agitant les bras et en criant
comme une dingue. Isaac décida de mettre fin à cette cruelle
plaisanterie, avec un choix simple. Il lui enfonça du verre à
travers l'orbite.
Après cela, il ne resta plus qu'une petite
fille qu'il avait gavée de verre brisé avant d'utiliser son ventre
comme un punching-ball. Au fil des semaines de plus en plus d'âmes
plus malchanceuses atteignirent leur fin dans le grenier d'Isaac
Grossman. La personnalité de Grossman était devenue plus sombre et
sadique, et Jack suivait son évolution alors qu'il pourrissait dans
sa boîte poussiéreuse... jusqu'à une nuit très froide de
décembre.
Les clous rouillés qui tenaient le plateau de
bibelots oubliés cédèrent enfin, tout chuta au sol. Isaac entendit
le bruit sourd d'en bas, et décida de monter au grenier. Il marcha
sur le plancher souillé de sang vers le plateau tombé. Isaac écarta
certains des bibelots qui étaient tombés, quand il vit finalement
le Jack in a box de son enfance. Isaac reconnut à peine la vieille
boîte en lambeaux. Il la ramassa et enleva une partie de la
poussière. Ensuite, par une quelconque nostalgie, il saisit la boîte
et commença à tourner la manivelle. Un horrible son de "Pop
Goes The Weasel" sortit de la vieille boîte, et comme il avait
fait pour la première fois, Isaac chanta le dernier verset, "Pop
Goes the Weasel"...
Le haut de la boîte s'ouvrit, mais rien
ne se passa, elle était vide. Il jeta la vieille boîte à la
poubelle avec les autres bibelots cassés, et alla ouvrir la porte
pour retourner en bas.
Mais il était bloqué. Isaac tira sur la
poignée, mais la porte ne voulait pas bouger. À ce moment, il
entendit une voix rauque horrible crier derrière lui. "IsSsaAac..."
Une secousse froide parcourut l'échine d'Isaac et les poils sur son
dos se dressèrent, il se retourna lentement... Balayant du regard
toute la pièce jusqu'à la poubelle, il finit par voir un
cauchemardesque Laughing Jack. Il était complètement monochrome,
ses cheveux noirs pendaient en mèches tordues, des dents pointues
décoraient son sourire tordu, et ses bras pendaient comme ceux d'une
poupée de chiffons avec ses longs doigts grotesques tombant au sol.
Puis, d'un ton froid, sa voix rauque de clown diabolique parla. "Que
c'est bon d'être libre!... je t'ai manqué, Isaac?" Isaac était
paralysé par la peur. "M-mais... je croyais que tu n'étais pas
réel.. .mais... IMAGINAIRE..." bégaya Isaac.
Jack
répondit par un long ricanement effroyable. "HAHAHAHA! Oh, je
suis tout à fait réel gamin... En fait, j'ai attendu si longtemps
pour cette journée... pour que je puisse jouer avec mon meilleur ami
pour la vie... Une. Dernière. Fois."
Avant qu'Isaac ne
puisse répondre, les longs bras de Jack se tendirent à travers la
pièce et il les enroula autour de ses jambes. Le clown tordu
commença à le rapprocher de lui, le traînant vers son lit de
torture en bois. Les ongles d'Isaac grattaient le sol tout le long de
la chaussée. Ignorant cette faible résistance, Jack attrapa
rapidement quatre clous de fer longs de trois pouces dans l'atelier
et les pressa droit sur les mains et les pieds d'Isaac, le clouant au
lit.
Isaac grogna de douleur comme il criait à son ravisseur:
"AAAH ! VA TE FAIRE FOUTRE! PUTAIN DE CLOWN BIZARRE!"
Jack
se contenta de rire. "Si tu ne peux pas dire quelque chose de
gentil, alors ne dis rien du tout!" Jack mit ses longs doigts
crochus dans la bouche d'Isaac, saisit fermement sa langue, et
l'étira aussi loin qu'elle pouvait aller. Le clown attrapa ensuite
son dos, saisit un couteau pointu de la table et commença lentement
à couper la chair de la langue d'Isaac. Meurtrie, la bouche d'Isaac
commença à déborder de sang. Jack poussa un petit tube de métal
dans la gorge d'Isaac. À ce stade, Isaac était déjà dans une
grande douleur, et avait les yeux fermés serré pour éviter de voir
les horreurs nauséabondes qu'on lui faisait sur son corps.
"Allez,
ce n'est pas drôle si tu ne regardes pas!" dit Jack d'un ton
ludique, mais Isaac garda les yeux fermés. Jack soupira. "Comme
tu voudras."
Jack maintint ensuite l'un des yeux d'Isaac
ouvert. Il allongea son bras et prit quelques longs hameçons pointus
dans l'atelier. Lentement, Jack poussa l'extrémité pointue du
hameçon à travers la paupière supérieure droite et attacha la
pointe au niveau du sourcil, pour le laisser en permanence ouvert.
Puis il sortit un second crochet, poussant à travers la paupière
inférieure, et l'épingla à la joue. Jack répéta le processus
pour l'autre œil, pour qu'Isaac ne manque rien de l'action. Laughing
Jack prit ensuite le même couteau qu'il avait utilisé pour arracher
la langue d'Isaac et commença à se concentrer sur l'élimination
des lèvres. Jack trancha soigneusement deux longues bandes de chair,
montrant ses dents et gencives complètement exposées.
"Hmm...
On dirait que quelqu'un ne se brosse pas les dents..." Jack
ricana dans sa barbe et saisit le marteau. Isaac le suppliait
d'arrêter, mais seuls des gémissements s'échappaient de sa gorge.
Jack souleva le marteau en l'air et, avec un sourire tordu, il frappa
le bras et les dents d'Isaac qui éclatèrent comme de l'argile
sèche. Jack laissa tomber le marteau et se mit à hurler de rire. Il
déchira la chemise d'Isaac, prit le plus gros couteau, et il découpa
le haut de la poitrine d'Isaac de haut en bas, jusqu'à l'estomac.
Isaac gémit de douleur. Le monstre monochrome enfonça ses doigts
misérables sous la peau de la poitrine d'Isaac, et la pela jusqu'au
dos, pendant qu'Isaac observait ce spectacle en direct.
Jack
commença ensuite à sortir les intestins d'Isaac de la même manière
qu'un magicien qui se met à tirer une série de tissus colorés de
sa poche. Jack commença à souffler de l'air dans l’intestin. Une
fois gonflé, il le tordit en sorte de faire un caniche, et il
s'écria en un petit rire bruyant: "Je peux faire des girafes
aussi!"
Isaac restait toujours dans la douleur et le choc. La
créature posa doucement le ballon macabre à côté de la tête
d'Isaac. Pour son prochain tour, Jack enfonça sa main dans la cavité
de l'estomac ouvert d'Isaac et tira sur l'un de ses reins. Le tenant
dans sa main, Jack se tourna vers son ami captif et haussa les
épaules en déclarant: "Les reins ne sont pas vraiment mon
truc..."
Il jeta l'organe de côté. Laughing Jack remarqua
qu'Isaac commençait à dériver dans la mort. "Déjà fatigué?
Pourquoi? On était presque au grand final!", s'écria Jack. Il
sortit une aiguille de sa manche. "Ça devrait te requinquer un
peu." Jack enfonça l'aiguille dans la rétine d'Isaac et
injecta le liquide dans son orbite de droite. Jack se tortilla et
tordit l'aiguille dans le globe oculaire de son ancien camarade de
jeu.
Isaac était toujours en vie. Avec un petit rire sinistre,
Jack tira l'aiguille, tirant sur le globe oculaire avec elle. L’œil
droit d'Isaac était accroché hors de son support et pendait sur le
côté de son visage . Jack sourit : "Eh bien, maintenant que
j'ai ton attention... " Le clown prit ensuite son long index
tordu et le poussa dans un trou dans l'estomac d'Isaac. Jack baissa
la tête vers la cavité de la poitrine ouverte et étendit sa bouche
béante. En quelques secondes, un torrent de cafards commença à
ramper hors de la gueule du clown, se renversant sur la poitrine
ouverte d'Isaac. Ils rampèrent tous dans la petite ouverture de
l'estomac d'Isaac. Comme son ventre devenait gonflé d'insectes, les
cafards commencèrent à se précipiter vers sa gorge, pour sortir de
sa bouche et de la cavité nasale .
Isaac était à quelques
centimètres de la mort quand son ravisseur s'agenouilla à côté de
lui et lui parla à l'oreille: "Ça faisait longtemps gamin,
mais je crois que tout est fini maintenant. Pas besoin de pleurer.
Cependant, j'ai l'intention de répandre mon amitié à tous les
enfants solitaires du monde", lui dit Jack.
Il enfonça son
bras dans la poitrine d'Isaac et tira son cœur encore battant. La
vie d'Isaac passa devant ses yeux. Il vit sa mère, son père, le
pensionnat, ses victimes, et la dernière pensée qui flotta dans son
esprit fut ce Noël très spécial où il s'était réveillé pour
trouver la magnifique boîte de bois sculpté qui contenait son
premier ami...
Il y a des rumeurs qui disent que lorsque la
police a finalement trouvé le corps pourri d'Isaac Grossman infesté
de cafards, des semaines plus tard la veille de Noël, même si son
visage avait été défoncé et déchiré en morceaux... Il semblait
presque... Heureux.
Et pour conclure ce post, une photo de mon maquillage pour Halloween (oui, oui, c'est bien moi!)! La photo est d'une amie, et je l'ai rognée pour que certaines personnes ne souhaitant pas apparaître bah... N'apparaissent pas!