lundi 31 août 2015

Expecto Patronum! Oh! Un poulpe! /!\Post Long/!\


Creepypasta du jour: Dents noires

Je voudrais commencer par dire que cette histoire débute comme la plupart des histoires. Mon ami et moi avions décidé de passer nos vacances d'été dans un chalet que son père possédait, aux alentours d'une grande forêt. On s'était dit que ce serait amusant. Il y avait un lac tout près auquel on pouvait accéder en marchant un peu et c'était un environnement totalement différent de celui de la ville. Nous pensions qu'une pause était bien méritée après avoir fini nos examens scolaires. Passer quelque temps à pêcher et nager dans le lac, avec un peu d'air frais, nous ferait le plus grand bien.

Frankie et moi sommes amis depuis que nous sommes très jeunes, et même si en grandissant nous avons développé des personnalités très différentes, nous sommes toujours restés en contact. Frankie est ce genre de mec sympathique et extraverti qu'on connait tous. Il a des tonnes d'amis et tout le monde l'aime. Il est sûr de lui, charismatique, séducteur...Tout ce que je ne suis pas. En fait, nous avons des personnalités complètement opposées. Je suis timide et je n'ai pas beaucoup d'amis. Je suis même prêt à admettre que je suis un peu bizarre. Je ne suis pas intéressé par le sport comme presque tout les autres gars. Moi, j'aime l'art. En soi, ce n'est pas ça qui me fait me sentir bizarre, mais plutôt le thème de mes œuvres, qui met mal à l'aise les gens autour de moi.

Et non, non, je ne dessine pas de la pornographie. Je dessine et invente des monstres, toutes sortes de monstres,des zombies aux aliens. Maintenant beaucoup de gens apprécient mon art, mais c'est parce qu'ils ne me connaissent pas personnellement. La plupart de mes amis et des membres de ma famille n'aiment pas l'objet de mes créations . Ils pensent que ça a une influence négative sur moi, qu'il est anormal de penser à ce genre de choses si souvent. Mais ne vous méprenez pas. Je ne suis pas une sorte de bête sanguinaire, de créature hostile, ou un membre d'une secte. J'aime juste les monstres. J'aime ce sentiment de "fausse peur", commebeaucoup d'autres gens. Évidemment que c'est amusant de sentir des frissons dans le dos...Quand c'est faux.

Une fois, j'ai demandé à Frankie pourquoi il continuait de vouloir être mon ami, et il m'a simplement dit "Tu es quelqu'un d'intéressant, plus que les autres." C'est ce que j'ai toujours admiré chez lui. Il accepte tout le monde, même moi. Il n'est pas comme tous ces gens qui essayent de me changer. Je suis son ami, avec mes défauts et tout le reste.

Lorsque nous sommes arrivés au chalet, c'était comme si ça sortait d'un rêve. C'était immense, avec plein de fenêtres et des meubles en bois ; c'était le pied. Nous n'avons pas perdu plus de temps. On a posé nos affaires en vitesse et pris le chemin du lac. Le soleil était encore assez haut dans le ciel, on aurait bien le temps d'en profiteravant la nuit. Bien sûr, j'avais apporté mon carnet de croquis, dans l'espoir d'avoir un peu d'inspiration quand je serais là-bas, tandis que Frankie avait juste emporté sa canne à pêche et un petit sac d'appâts.

Ça n'a pas été très difficile de trouver comment s'y rendre, et il ne nous a fallu qu'une trentaine de minutes pour aller du chalet au lac. Nous sommes restés assis là pendant un bon moment, parlant de tout et de rien, de musique et de filles (Frankie a fait presque toute la discussion, pas de surprise de ce côté-là). Au bout de quelques heures, nous étions tout les deux silencieux, profitant juste des bruits du lac et des oiseaux, et aussi du vent. Je m'étais installé dans un coin pour dessiner le monstre de "L'étrange créature du lac noir" pendant que mon ami pêchait. Après quelques heures de plus, le soleil a commencé à se coucher. Nous avons alors remballé nos affaires et commencé à marcher vers le chalet.

Environ cinq minutes après avoir entamé notre marche, j'ai réalisé que j'avais oublié un paquet de crayons de dessin sur la rive, alors j'ai dit à Frankie de continuer, et que je le rattraperais plus tard. Il semblait quelque peu réticent, car il commençait à faire sombre, et que c'était ma première fois hors du chalet. Il m'a charrié en disantque je n'aurais qu'à appeler les gardes forestiers si je me perdais. Nous avons tout les deux rigolé, puis nos chemins se sont séparés. Ça ne m'a pas pris longtemps pour retourner au lac, mais une fois là-bas, j'ai remarqué quelque chose d'intrigant.


J'ai lentement longé la rive en regardant attentivement le sol. Il y avait plusieurs traces de pas boueuses et humides allant du bord du lac jusqu'à la zone boisée derrière. C'était presque comme si quelqu'un, ou plutôt quelque chose avait rampé hors de l'eau puis jusqu'aux bois où Frankie et moi étions quelques minutes plus tôt. Je suis resté là pendant ce qui m'a semblé être une éternité avant de saisir mes crayons et de me remettre en marche sans plus tarder.


J'ai dit que j'aimais le sentiment de frisson dans mon dos, quand je savais que c'était faux. Ce n'était pas ce que je ressentais à cet instant. J'étais plus qu'un peu effrayé. La seule chose que je pouvais faire était de me convaincre qu'il y avait une explication logique, une qui n'incluait pas de monstres marins ou de meurtriers cachés dans la forêt. Je serrais fermement mes crayons et regardais prudemment autour de moi pour m'assurer que j'étais seul tout en marchant d'un bon pas sur le chemin du retour. C'est alors que j'ai commencé à entendre de l'agitation tout autour du sentier, des bruissements de feuilles et dans les buissons, des craquements de brindilles...Des bruits de pas et d'eau qui goutte.

J'ai couru. J'ai couru sur tout le chemin, et une fois arrivé, j'ai fermé et verrouillé la porte derrière moi, avant d'entreprendre de baisser tous les stores. Je m'agitais, mal à l'aise, regardant tour à tour les portes et les fenêtres, attendant que quelque chose se passe. J'ai sursauté quand j'ai senti une main se poser sur mon épaule. Je me suis un peu détendu lorsque j'ai compris que c'était Frankie.

Il avait un regard qui mêlait incompréhension et inquiétude. Au début je n'ai rien dit, j'arrivais à peine à reprendre mon souffle. Mais j'ai finalement expliqué à Frankie ce qui était arrivé, et il a affiché un sourire incrédule, "Tu te fais des films. C'était sûrement juste des loutres ou des ratons laveurs. Ils nettoient leurs pattes dans les lacs et les cours d'eau, c'estsûrement ça que t'as entendu ", m'a-t-il dit nonchalamment. Je me sentais à la fois soulagé et stupide. Je me suis dit que j'avais juste réagi de manière excessive, victime de mon imagination. J'ai donc fini par ne plus y penser. Nous avons dîné, regardé un peu la télé et nous sommes allés au lit.

J'ai fait un rêve cette nuit-là. Du moins, j'espère que c'en était un. Il y avait une créature qui se tenait au bout de mon lit et qui me fixait. Enfin, je pense qu'elle me regardait ; je ne parvenais pas à trouver ses yeux. Il y avait deux cavités creusées là d'où ses yeux avaient probablement disparus. Il était couvert de la tête aux pieds de cequi ressemblait à un mélange d'algues et de cheveux. Son cou était caché par cette étrange substance, de sorte que ses larges épaules en étaient comme drapées. Il s'est penché dans une position anguleuse, posant ses mains mouillées sur le bord de mon lit. Le bout de ses doigts était coloré d'un noir sale. Ses ongles étaient fissurés et très longs, grattant le pied du lit en même temps qu'il se dirigeait vers le coin du matelas. Le parquet faisait un bruit étouffé à chacun de ses pas, qui le rapprochaient lentement de moi.

Je voulais crier, m'enfuir, ou me cacher, mais j'étais figé sur place. Je n'ai rien fait de plus que m'autoriser un regard furtif quand il a approché son corps massif de mon visage. De l'eau dégoulinait de son visage pour tomber sur ma tête et sur mes bras, accompagnée par quelques minuscules coléoptères noirs qui se tortillaient quand ils atterrissaient sur le lit. La créature a ouvert sa bouche sans lèvres, garnie de dents à demi déchaussées, jaunies et pleines de taches noires.

J'observais le goutte à goutte de l'eau tombant de sa mâchoire, suivi par la chute d'une de ses dents tachetée de noir en plein milieu de ma poitrine. Il a placé sa tête juste en face de la mienne et j'ai alors reconnu l'insupportable puanteur du tabac. Ça m'a retourné l'estomac. Tout était silencieux, les seuls sons étaient sa respiration laborieuse et mes propre battements de cœur. Mes yeux étaient écarquillés et je me sentais glacé, terrifié. J'avais beaucoup de mal à contenir ma peur. La chambre a commencé à tourner et ma vue est devenue embrumée et sombre. Ma respiration était faible et irrégulière.
Quelques secondes plus tard, mes yeux se sont révulsés et j'ai perdu connaissance. Mais je pourrais jurer que, dans ces derniers moments de flottement, j'ai distinctement entendu les mots "Tu es à moi, mon garçon" s'échapper grossièrement de sa gorge comme une bouffée de fumée.

Je me suis réveillé avec des sueurs froides ce matin-là. Je suis tombé du lit et je me suis appuyé contre le mur pour essayer de me calmer. C'était juste un rêve, juste un très mauvais rêve. Il devait être le résultat de tous ces films sur les monstres, n'est-ce pas ? Une fois calmé, je me suis rendu à la salle de bain pour prendre une longue douche avant d'aller prendre un petit déjeuner dans la cuisine.

Frankie était déjà en bas, en train de se faire des œufs et du bacon, d'après ce que je sentais, et franchement, des œufs et du bacon me semblaient être une assez bonne idée pour me remettre. Le soleil offrait une vue réconfortante quand je suis arrivé à la table de la cuisine. Lorsque Frankie a remarqué ma présence, il m'a adresséun rapide sourire avant de me demander : "Alors, tu as vu quelque chose de flippant ce matin ?"

J'ai froncé légèrement les sourcils. Je savais qu'il plaisantait, mais le souvenir de ce qui était arrivé cette nuit était encore trop frais dans mon esprit pour que je puisse l'ignorer complètement. J'ai haussé les épaules et ai réussi à lui adresser un petit sourire avant de ramasser mon matériel de dessin, pour m'aider à penser à autre chose. Frankie avait l'air déçu, comme s'il espérait que cette blague serait plus drôle, et il est retourné à ses œufs et son bacon. " T'en veux un peu?" m'a-t -il demandé. Je me suis empressé de répondre, en essayant de détendre l'atmosphère. "OUI, enfin! Je pensais que tu me poserais jamais la question! J'étais sur le point de mourir de faim !" On a éclaté de rire et commencé à se moquer l'un de l'autre à tour de rôle. C'était presque comme si les chosesétaient revenues à la normale.

Dans ma distraction, j'avais dessiné quelque chose chose que j’espérais ne jamais avoir à revoir. Je n'avais pas remarqué jusqu'à ce que mon esquisse soit presque complètement terminée. Ces deux orbites vides qui hantaient mes rêves. J'ai immédiatement refermé mon carnet avant de le mettre de côté, dégouté. Comment avais-je pu dessiner ça sans même m'en rendre compte? L'art n'est pas une chose ou méthode irréfléchie ; vous devez savoir ce que vous êtes en train de dessiner pour obtenir un résultat correct. Alors... pourquoi j'aurais vouludessiner ça? Mes yeux se sont posés sur ma main et j'ai remarqué quelque chose d'encore plus alarmant.

Le bout de mes doigts avait pris une teinte jaunâtre, accompagnée de petites taches noires entre mon index et mon majeur. J'ai d'abord pensé que c'était juste de l'encre, mais aucun de mes stylos ne fuyait. Comment diable mes doigts s'étaient-ils retrouvés comme ça ? Heureusement, Frankie avait fini de faire à manger avant que je ne me mette à trop y réfléchir.

Une fois notre repas fini, Frankie a suggéré que nous nous rendions au lac pour pêcher un peu plus, et peut-être même nager. Je n'étais pas très enthousiaste à l'idée d'y retourner, mais je voulais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour dépasser mes craintes, alors j'ai fini par accepter. Je me suis mis en maillot de bain, et j'en ai profité pour essayer de nettoyer les taches noires sur mes doigts. En vain. Ça ne voulait pas s'en aller. Je ne sais pas comment, mais j'ai réussi à me convaincre que c'était vraiment de l'encre et qu'un de mes stylos avait un problème. Je veux dire, c'est une explication convenable, non ? Par réflexe, j'ai pris mon carnet de croquis, qui était ouvert à une page vierge sur la table de la cuisine.

Je n'y ai pas accordé d'importance, pensant que Frankie avait dû y jeter un coup d’œil pendant que je m'habillais. En toute sincérité, je n'avais pas du tout prévu de nager, mais ce serait plus facile de refuser les propositions insistantes de Frankie au bord du lac qu'au chalet. Nous sommes donc partis ensemble une fois nos affaires réunies. Frankie semblait à l'aise dehors, mais je gardais un œil au cas où quelque chose d'étrange arriverait. Je ne pouvais pas ignorer le sentiment tenace que quelque chose clochait.

Tout semblait normal lorsque nous sommes arrivés sur la jetée. Le soleil était haut, le ciel bleu, le lac accueillant. Peut-être que tout ça était juste dans ma tête. Frankie était en extase quand il a vu le lac. Il s'est dépêché de poser les affaires qu'il avait emmenées, a retiré se chemise et a sauté dans l'eau. Il nageait, arborant un grand sourire, m'a regardé, puis m'a dit : "Viens, elle est bonne ! On fait la course jusqu'au milieu du lac et on revient, ok ?". Il m'a fait signe de le rejoindre, mais j'hésitais. J'étais encore inquiet, même si tout semblait parfaitement normal. "Peut-être un peu plus tard, j'ai quelques idées que je voudrais dessiner d'abord..."

Frankie a essayé une fois de plus de me convaincre, mais il a fini par aller nager seul, plus loin de la rive. Je me suis assis par terre et j'ai ouvert mon carnet de croquis, en feuilletant les pages à recherche de la dernière page utilisée. Quand je l'ai enfin trouvée, je me suis figé. Il y avait un dessin qui n'était pas là avant. 
Je ne l'avais pas dessiné. Je sais que Frankie n'a pas pu le dessiner non plus. Ça ne pouvait pas être lui, j'avais tenu mon carnet pendant tout le trajet vers le lac. J'ai senti un frisson remonter le long de mon échine. Le dessin représentait un garçon assis au bord de l'eau, fixant un gros livre qui ressemblait à mon carnet, sauf qu'il y avait une immense silhouette sombre derrière lui. J'ai remarqué qu'une grosse ombre commençait lentement à me couvrir, moi et mon carnet.

Tout semblait bouger au ralenti. Je n'entendais plus du tout le chant des oiseaux, mais je pouvais entendre Frankie hurler mon nom. Il agitait ses mains dans les airs et criait comme pour me prévenir de quelque chose. Je n'arrivais pas vraiment à entendre ce qu'il disait, mais je pense que je le savais déjà. De l'eau coulait sur mon carnet et mes vêtements. L'odeur du tabac emplissait l'air. Je fixais l'eau avec crainte, jusqu'à voir lentement émerger ces fameuses orbites vides juste en face de moi. Mes yeux se sont écarquillés sous l'effet de la peur.

J'ai essayé de m'enfuir mais il a attrapé ma jambe et m'a entraîné vers le sol. Je me suis accroché au bord du lac mais il m'a tiré avec une telle force que je ne pouvais rien faire d'autre que me laisser aller. Il a commencé à me trainer vers la forêt. J'ai hurlé, lui ordonnant de me laisser partir, mais il ne m'a même pas adressé un regard. Je pouvais entendre ce qui ressemblait à un marmonement indistinct sortant de sa bouche. Il continuait de tirer avec force tandis que j'essayais de m'accrocher à tout ce que je pouvais. J'enfonçais mes mains et mes bras dans le sol jusqu'à ce qu'ils soient couverts de saleté, de coupures et de contusions, mais cela m'importait peu.

J'ai continué de pousser des hurlements, en espérant que quelqu'un m'entendrait, mais je n'ai pas eu cette chance. Soudain, une petite cabane est rentrée dans mon champ de vision. Elle avait l'air d'être abandonnée depuis plusieurs décennies. J'étais surpris que ça tienne encore debout ; on aurait dit qu'elle pouvait tomber en morceaux à tout moment. Je crois que c'était un vieil abri anti-cyclone. Il a ouvert la porte de sa main libre.

Il a lâché ma jambe et j'en ai immédiatement profité pour essayer de m'enfuir, mais il ne lui a fallu que quelques secondes pour m'attraper par l'épaule et me jeter dans la cave. Je suis tombé dans les escaliers et ma tête s'est cognée contre le sol. Je me suis assis là, les yeux rivés au plafond, pendant que le monde tanguait autour de moi. J'ai entendu la créature rire de sa voix éraillée et haletante tout en claquant les portes. Je suis tombé dans les pommes quelques minutes plus tard. Je ne sais pas combien de temps j'ai été inconscient, mais au moment où je me suis réveillé, il faisait noir.

J'éprouvais une douleur lancinante à la tête et je pouvais sentir une substance chaude ruisseler le long de mon visage et dans mes cheveux. J'ai essayé de m'asseoir, mais ça m'a fait me sentir encore plus mal. Tout continuait de bouger et je n'arrivais pas à garder mon équilibre. Mon poignet me faisait extrêmement mal, j'avais dû me le tordre quand on m'a jeté ici. Il y avait quelques bougies dans la salle qui diffusaient une lumière faible.


J'ai légèrement sursauté quand j'ai entendu un bruit de verre brisé par terre au-dessus de moi. Je distinguais des cris et d'autres bris de verre. Ma tête commençait à aller mieux, alors je me suis redressé et j'ai regardé en direction du plafond. Il y avait plus d'une voix - trois, pour être exact. L'une d'elles était rauque et colérique, les deux autres semblaient appartenir à des personnes un peu plus jeunes, un homme et une femme. Brusquement, j'ai entendu crier. Au même moment, j'ai aperçu une tache claire dans un coin du plancher au-dessus de moi.

J'ai senti une goutte d'un liquide chaud tomber sur ma joue. Je l'ai essuyée, et j'ai regardé ma main pour voir ce que c'était. J'ai été horrifié de voir le liquide rouge étalé dans ma paume et j'ai rapidement rampé hors d'atteinte d'autres gouttes. Je devais sortir de cette cave tout de suite ! J'étais sur le point de rejoindre la porte, quand j'ai vu quelqu'un assis à une table, à côté du mur.

Il avait l'air peiné, la tête appuyée sur le bout de ses doigts. Il me regardait avec une expression qui exprimait des années de malheurs. Au milieu de la chemise du jeune homme se trouvait une large blessure par balle entourée par une tache de sang humide. Il y avait également des traces de sang sur son visage et son épaule. Ses cheveux et ses yeux étaient aussi noirs que du charbon et sa peau aussi blanche que du papier. Il me ressemblait beaucoup, à l'exception que ses vêtements étaient du style de ceux portés dans les années 1900.

Il était habillé d'une chemise blanche avec un long pantalon brun, ainsi que de fines bretelles et des chaussures noires très habillées. "Il m'a mis ici après avoir tiré sur moi, son propre fils. C'était avant qu'il décide de jeter mon corps dans le lac." Il a tripoté ses mains un instant avant de reprendre la parole. " Il a toujours été très déçu par moi, il me blâmait pour son addiction à la boisson et à la cigarette, comme si j'en étais la cause. Mais je pense qu'il se sentait juste seul, et qu'il avait peur que je l'abandonne comme ma mère l'avait fait. Elle est morte quand j'étais encore jeune, et il n'a plus jamais été le même depuis."

Il a regardé le plafond avec un regard si froid qu'il aurait pu geler mon âme. "Je suppose qu'il a pensé qu'il pourrait me faire rester. Après tout, tu ne peux pas t'en aller si tu es mort, pas vrai ? Mais j'aurais voulu voir l'expression sur son visage quand il est tombé dedans à son tour, et que, trop ivre, il n'a pas pu se sauver." Son visage s'est de nouveau assombri, plombé par sa propre solitude et ses regrets.

"J'étais sur le point d'épouser la plus belle femme que j'avais jamais vu. Son sourire aurait pu faire fondre la surface de Neptune tant il était chaleureux. Elle était mon soleil, la lumière de ma vie... Et il l'a tuée aussi." Un bruit s'est alors fait entendre à l'étage au dessus. Il m'a regardé d'un air grave. "Vous ne devriez pas être ici. Vous devez sortir d'ici tant que vous le pouvez encore. Il va vous tuer, comme ma fiancée et moi. Vous devez vous réveiller immédiatement !" 
Sa voix devenait confuse. Comme tout le reste. Tout était noir et ma tête s'est mise à vibrer. Je pouvais néanmoins entendre une voix familière au loin. Je l'ai entendu de plus en plus fort, jusqu'à ouvrir les yeux une fois de plus. "Nick! Nick! Réveille-toi! Oh mon dieu!" Ma tête vibrait encore et j'essayais de donner un sens à ce qui se trouvait autour de moi. De la lumière entrait de la porte ouverte de la cave. Elle était orange pâle, ça devait être le soir.

Frankie était accroupi à côté de moi et me secouait par les épaules. Il balayait frénétiquement la pièce du regard et essayait de me relever. 
"Nous devons partir maintenant! Tu peux marcher ?" J'ai faiblement hoché la tête. Il n'y avait pas moyen que je reste là plus longtemps, alors j'ai ignoré ma tête qui me faisait toujours souffrir. Il m'a aidé à me remettre sur pieds et j'ai légèrement trébuché, mais j'ai tout de même réussi à garder l'équilibre. C'est là que nous avons entendu des pas venant de l'étage.

Frankie m'a aussitôt tiré vers le haut des escaliers de la cave et nous nous sommes retrouvés dans la forêt. Une fois là-bas, je crois que l'adrénaline m'a foutu un sacré coup de fouet, car je me sentais assez bien pour marcher et courir tout seul. On a tous les deux commencé à courir. J'ai regardé derrière et j'ai aperçu du coin de l’œil le jeune homme que j'avais vu dans mon rêve, debout devant la maison, qui nous regardait partir.

Nous courions pour sauver nos vies, mais avec ma blessure, je trouvais difficile de suivre Frankie qui avait disparu dans le feuillage devant moi. Quand je suis arrivé au chalet, Frankie était introuvable. Je criais son nom, mais n'obtenais pas de réponse. J'ai boité vers le côté du chalet où était le garage, et je l'ai trouvé vide. Pas de voiture. 
J'ai senti mon cœur manquer un battement. J'entendais les pas clapotants dans la forêt derrière, venant de la vieille cabane.

J'ai reculé de dépit en voyant émerger la sinistre figure hors de la forêt et se diriger vers moi. Dans un mouvement convulsif, son visage s'est déformé en un sourire crispé et affreusement malsain. " J-E T A-I- T-R-O-U-V-É ", a-t-il soufflé lentement. 

Comme sorti de nulle part, j'ai entendu un bruit de klaxon de voiture s'approcher de l'allée. Frankie a arrêté la voiture avec un bruit strident et m'a crié par la fenêtre : " MONTE!".

J'ai sauté à l'intérieur et on a filé au loin, loin de cette effrayante cabane, loin des esprits. On a continué de rouler sans s'arrêter jusqu'à ce que nous soyons arrivés en ville, où nous sommes passés par l'hôpital et le poste de police. Nous n'avons évidemment rien dit sur la créature sans yeux, ni sur les fantômes. Nous leur avons simplement dit qu'un homme fou nous avait suivi et attaqué, et qu'il vivait dans cette cabane pas loin de notre chalet.

Ils ont visité l'endroit mais n'ont trouvé ni homme, ni créature démoniaque. Ils ont cependant démoli la cabane qu'ils jugeaient dangereuse pour le public en raison de sa vétusté. Ils ont aussi mené des recherches dans le chalet pour trouver des indices, et ont trouvé un objet particulier dans ma chambre. Cachée dans les couvertures de mon lit, il y avait une petite dent tachée de noir qu'ils ont gardée comme la seule et unique preuve des incidents du chalet.

Frankie et moi avons profité de l'enquête pour retourner chercher nos affaires. Nous étions tout les deux mal à l'aise au début, mais je me suis dit que tout irait bien avec un groupe de policiers armés pour nous accompagner. Rien qui sorte de l'ordinaire n'est arrivé quand nous y étions. J'espère que la destruction de la cabane a fait partir la créature, l'esprit, ou peu importe ce que c'était, ainsi que les personnes qu'il a tuées.

Il m'a fallu une éternité pour avoir le courage d'ouvrir à nouveau mon carnet de dessins. À ma grande surprise, tout les dessins de la créature avaient disparu en même temps que les taches noires et jaunes qui étaient sur mes doigts. Ça m'a pris du temps avant de me remettre au dessin, mais au moins, je vais avoir de la matière à travailler maintenant.

                                                                                                                                                                   


Hello Pumpkins guys! Comment ça va? En raison de la rentrée qui approche à grand pas, voici un petit strip dessus! Et oui, ma maison préférée à Poudlard est Serpentard! ^^ Aller, place aux dessins maintenant! Enjoy!

Donc déjà, mon nouvel avatar aux couleur de Serpentard...

Les Maraudeurs en compagnie d'un personnage de mon invention!

Ma petite Echo dans un 3 Copic Markers Challenge!



Et trois sketches made in Disney!

I hope you enjoyed that! Bye!



dimanche 2 août 2015

Si Slender avait des yeux, il ressemblerait à Voldemort '-'


Creepypasta du jour: Le jardin d'enfants

Cette histoire est 100% vraie. Même si je n'avais que 8 ans à l'époque, je me rappelle de chaque petit détail. J'avais déménagé dans une nouvelle ville. Elle était plus agréable, plus propre et plus silencieuse que celle où j'avais vécu.


Pas le genre de ville où vous vous attendez à avoir des problèmes. Je dois insister sur le fait que c'était une petite ville tranquille, paisible. Le genre de ville où les enfants pouvaient quitter la maison par leurs propres moyens et passer la journée au parc.

J'avais reçu des instructions strictes de mes parents : je devais rentrer à la maison à l'instant même où il commençait à faire noir. Ma vie était merveilleuse ou... semblait l'être. C'était un vendredi. Je le sais parce que j'étais rentré à la maison avec un grand sourire tandis que je savais que j'allais pouvoir jouer non-stop pendant les deux prochains jours.


J'ai fais ce que j'ai toujours fait. J'ai lancé mon sac d'école sur mon lit, et je me suis changé. En quelques minutes, j'étais prêt à descendre dans le monde du jeu. Rien ne pouvait m'arrêter. Les tunnels étaient mon endroit favori.


Il était si facile de se perdre à l'intérieur. Ce qui était très amusant quand je jouais avec mes deux seuls amis : Billy et Tom. Ils étaient tous les deux dans ma classe et nous adorions, comme beaucoup d'enfant de 8 ans, jouer à n'importe quoi qui puisse nous donner des montées d'adrénaline.


Ce soir là, nous allions jouer à l'Assassin. Je ne m'attends pas à ce que quiconque connaisse ce jeu : Nous l'avions inventé. Les règles étaient semblables à celle du cache-cache, sauf que quand la personne qui cherche vous trouve, elle doit vous assassiner... du moins... faire semblant.


C'était presque l'hiver, je me souviens avoir eu un peu froid, alors que je me faufilais dans les tunnels, essayant fébrilement de trouver la cachette parfaite. Billy nous cherchait, Tom était probablement allé se cacher vers les tourniquets.


J'étais seul. Dix minutes sont passées, ce qui, pour un enfant de 8 ans, semblait durer une année. Alors, j'ai décidé de faire ce que font tous les enfants quand ils s'ennuient : abandonner.


«J'abandonne !»


J'ai crié, ma voix résonnant dans les tunnels.


«Je suis dans les tunnels, j'abandonne !»


J'ai soudain entendu un pas traîner au bout d'une des sorties des tunnels. Je ne savais pas pourquoi, mais j'ai eu vraiment froid à ce moment. Je n'ai pas appelé de nouveau, j'ai juste... attendu. Quelque chose n'allait pas.


Billy disait toujours quelque chose avant de venir chercher quelqu'un, dans les tunnels. Il félicitait toujours le dernier à être trouvé, même s'il trichait en se cachant dans le labyrinthe sans fin des tunnels.


Alors que je continuais à me geler, le bruit de pas s'est amplifié. Je pouvais dire qu'il commençait à faire sombre à l'extérieur, car la lumière faiblissait dans les tunnels, et, lentement mais sûrement, ils tombaient dans l'obscurité. J'ai fini par reculer lentement.


Le bruit de pas traînant devenait de plus en plus fort devant moi, comme si quelqu'un ou quelque chose de beaucoup trop grand pour le tunnel essayait de se diriger vers moi.


«Allez, sors. Il est temps de rentrer à la maison maintenant.»


Une voix très effrayante s'est réverbérée dans le tunnel. Ça sonnait comme quand un adulte parle à des enfants avec une voix plus aiguë que la normale. Quelque chose n'allait pas, j'en étais certain maintenant. Je serais probablement sorti si la voix venait de l'extérieur, mais ce n'était pas le cas.


L'homme était à l'intérieur du tunnel. Pourquoi un adulte ramperait à l'intérieur ? Le bruit devenait de plus en plus fort, et finalement, le visage d'un vieil homme est apparu dans l'obscurité, en face de moi.


Il avait des touffes de cheveux sales et un regard déterminé. Une barbe hirsute, couverte de terre. À la seconde où notre regard s'est croisé, il a juste souri, montrant ses dents sales, entièrement couvertes de taches brunes et noires.


J'ai paniqué. Je me suis retourné et je me suis mis à courir à quatre pattes aussi vites que je le pouvais. Le bruissement derrière moi devenait de plus en plus fort et rapide. L'homme me pourchassait. J'ai couru à travers le labyrinthe pour ce qui m'a semblé être une éternité, et je ne me suis arrêté que quand mes jambes ont refusé d'aller plus loin. J'avais pris tellement de tournants et de virages que j'étais complètement perdu.


«Je ne veux pas te faire de mal, je veux juste te parler... »


La voix a résonné à travers les tunnels et je pouvais être certain qu'il était à proximité. Je me suis pressé contre le mur d'un tunnel étroit et petit et j'ai écouté. L'homme a continué à parler, me suppliant de sortir et de me présenter à lui.


Je suis resté dans ce tunnel pendant des heures, sans exagérer. Même après que je l'ai entendu se maudire, se mettre en colère alors qu'il se frayait un chemin hors des tunnels, j'ai continué à attendre.


Milles pensées parcouraient mon esprit alors que je m’imaginais sortir des tunnels uniquement pour être accueilli par ce sourire. Dans l'obscurité des tunnels, j'ai vu des lumières bleues clignoter à l'extérieur. Et j'ai entendu des voix appelant frénétiquement trois noms.


«Billy, Tom, Mickaël ! »


Quand j'ai entendu mon nom, mon cœur s'est lentement calmé. Mes parents étaient là. Je suis sorti facilement des tunnels, guidé par les traces de terre humide sur les parois - la trace de l'homme qui avait disparu.


Dehors, j'ai été accueilli par plusieurs voitures de police, gyrophares allumés. Il y avait des groupes d'adultes au regard inquiet. J'ai reconnu d'eux d’entre eux. Mes parents.


«Papa, Maman ! »


J'ai gémi, pleurant pendant que je courais vers eux. Ils ont commencé à pleurer, ont couru vers moi, me soulevant, me serrant si fort que je me sentais écrasé.


Billy et Tom étaient morts ce soir là. Leurs corps mutilés avaient été retrouvés dans une benne à ordure non loin. Ils avaient été brutalement massacrés, leurs crânes avaient cédé sous une grande barre de fer. Ils avaient de profondes coupures partout sur le corps, et de grands morceaux de verre avaient été enfoncés dans leurs dos.

Ce qui m'a le plus terrifié, c'est que la terre que j'ai retrouvée dans les tunnels n'étaient pas entièrement de la terre.
C'était le sang de Billy et Tom. Après le massacre de mes deux meilleurs amis, et après m'avoir trouvé dans les tunnels, leur assassin m'avait juste... souri.


Il avait gagné la partie.
                                                                                                                                                                   
Yo bande de citrouilles pas fraîches! Hem... Je sais, ça fait un bail et cette fois, je n'ai pas d'excuse! Sauf une grosse déprime au moment des résultats du bac... Je vous avais dit que je pensais avoir réussi. Ahah. La bonne blague. J'ai foiré l'écrit. J'ai eu 10. Autant dire que ça a été une grosse déception. Pour l'oral, pas de surprise, 13. Et pour le TPE, GROSSE surprise (sachant que j'avais pour matière philosophie et physique-chimie), j'ai eu 17! Mais pour moi, ça ne compense pas ma note d'écrit... Bref, trêve de blabla, place aux dessins, qui ne sont pas nombreux car j'ai préféré avancer l'écriture de mon roman et réviser les matières scientifiques! Mais j'ai quand même pu vous concocter un petit tuto! Enjoy!


J'espère qu'il vous aidera!

Et voici le dessin issu de ce tuto! Il m'a pris plus de trente heures...

Voici Rhapsody, de ce fameux projet dont je vous parle depuis l'ouverture de ce blog.

Mon dieux que c'est moche! Les couleurs sont très mal passées au scanner et du coup ça donne... ça.

Bien, c'est tout pour aujourd'hui! On se revoit bientôt j'espère! Bye!